Beirut est le bébé de Zach Condon, amoureux du rock et du jazz, instrumentiste talentueux et poète dans l’âme. Pour son précédent album, « The Rip Tide » (2011), Beirut s’était quelque peu éloigné des ingrédients de son originalité sur la scène alternative. Alors, pour « No No No », Zach Condon a souhaité se réadapter en douceur au style jazzy de « Gulag Orkestar » (2006).
« No No No » respire la folk à plein nez, on y patauge et l’on se délecte au cours d’un voyage dont seul Zach Condon connaît la destination. En partance depuis « Gibraltar », Beirut tourne sur lui-même pour nous arrimer à « Perth ». Deux morceaux imprégnés de piano électrique à la fibre sympathique. Pour plus de frissons, il faut se fier aux titres « At Once », « As Needed » et « So Allowed », des parenthèses éclairées de tempos qui prennent leur temps.
C’est ainsi que, tout en douceur, Beirut évoque son passé sans faillir à la nécessité du modernisme. Beirut a bientôt 10 ans et, avec une incroyable vitalité rythmique, le groupe relève le défi du dépassement de soi.
Frederic Geldhof/AllTheContent News Agency
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