Le romantisme pop américain a la puissance des contradictions de la société dans laquelle il s’enracine: les illusions se fracassent sur les murs invisibles du puritanisme. À l’ombre des Rocheuses, tout semble permis, et pourtant, comme partout ailleurs, les hommes sont soumis aux mêmes mouvements sensibles des passions et des désespérances qui les accompagnent.
L’artiste Winston Yellen explore, à partir de ses expériences vécues, ces interstices où les hommes déçus sont sur le point de se perdre. Sa voix de fausset désabusé fait des merveilles à travers les seize morceaux de « Ivywild », sorti le 7 août 2015. Passé inaperçu il y a deux ans, Night Beds se fait une place dans la galaxie pop-folk avec des textes torturés.
« Me Liquor And God », premier extrait bouleversant de ce bijou de mélancolie, transporte l’écoute dans les entrailles de cette terre abrupte où les hommes sont confrontés à leurs propres contradictions. Les titres « Tide Teeth » et « Eve A. » finissent de séduire, l’album grave le visage esseulé de Night Beds dans les esprits.
FGE/AllTheContent News Agency