Comme l’annonce d’emblée la pochette grise de « Modern Vampires of the City », troisième album des New-Yorkais de Vampire Weekend, il est possible que l’on s’éloigne du son nerveux et enjoué qui a fait la réputation du groupe. Et c’est le cas. Néanmoins, sans jamais devenir fade, le disque est plutôt le reflet d’une évolution bien sentie et d’une maturité nouvelle.
On ne relègue par contre pas tout à fait aux oubliettes le jeu de guitare stressé et les percussions tribales, comme le prouvent des titres tels que « Worship You », qui aurait aussi bien pu paraître sur leur premier travail homonyme (2008) ou sur « Contra » (2010).
Mais l’ensemble reste tout de même significativement plus posé: présence plus accrue de claviers, rythmes plus lents. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit d’un album ambiant, dont les mouvements seraient à peine perceptibles.
La voix d’Ezra Koenig flotte donc dans un univers parfois très beatle-esque. L’influence des Fab Four remonte franchement sur « Modern Vampires of the City », à plusieurs reprises.
© Beggars – Vampire Weekend – « Modern Vampires of the City »
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