A l’image de Joseph Black et Raymond Schwab, les 12 titres de l’album « Donovan Blanc » arrivent tout droit d’une autre époque, à moins que ce soient les fantômes du passé et les fantasmes d’aujourd’hui qui glissent à nos oreilles le murmure de la nostalgie. Alors que l’indie pop, dans sa tendance actuelle, s’en remet aux arrangements synthétisés pour dynamiser un ensemble, la pop alternative de Donovan Blanc est minimaliste. On voyage à travers le temps, en direction d’une dimension temporelle qui n’a pourtant jamais existé. Le ton est neutre, l’atmosphère est mélancolique, mais on en retire une impression de légèreté, comme si le duo expérimentait sur son auditoire une nouvelle thérapie par l’hypnose. Les deux compères créent un univers à part, leur propre folklore et ouvrent une brèche sensible vers un continuum mélodique inédit, une sensation qui colle à l’ouïe dès que l’on entend « Minha Menina ». Quel tour de passe-passe! Avec ce premier album, Donovan Blanc ouvre la parenthèse de l’intangible et nous suspend à notre propre curiosité.
Tous droits réservés – « Donovan Blanc » par Donovan Blanc.