Troisième album – en quatre ans – du groupe montréalais The Luyas, « Animator » porte plutôt mal son nom. Car plutôt que d’animer, il caresse, embrasse, puis tamise les lumières… Un certes agréable, mais frustrant préliminaire de trois quarts d’heure.
Probablement n’est-ce qu’à la voix de Jessie Stein que revient le blâme. Car tout au long des titres, on ne retrouve qu’un seul timbre, toujours accompagné du même léger écho. Toutes les paroles ne sont que murmurées. Ce qui est doublement dommage, du fait qu’instrumentalement parlant, cet opus est un petit bijou. Mi-organique – avec ses violons, guitares, cuivres et sons moodswinger –, mi-électro – avec ses innombrables étages de brouillard sonore et ses bruits de lasers.
On y retrouve d’ailleurs quelques éléments Arcade Fire-esques. Chose attribuable au fait que le groupe s’est entouré de membres de la désormais légendaire formation. Sarah Neufeld et Owen Pallet apparaissent ainsi sur plusieurs morceaux. Dommage, cependant, qu’aucun de ces invités n’ait suggéré d’élargir le registre vocal à plus que quelques notes soufflées à messe basse.
Dead Oceans – The Luyas – « Animator »
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