« The Church », Mr. Oizo en transe électronique

Tous droits réservés - "The Church", Mr. Oizo en humble serviteur de la French touch.


Qu’il s’offre au regard ou à l’écoute, le papa de « Flat Beat » (1999) est un artiste atypique, presque insaisissable. Il faut dire que Mr. Oizo s’en remet au hasard dans la composition de ses morceaux, une technique de travail renouvelée pour « The Church », un grand n’importe quoi harmonieux. Ce huitième album est une grande messe de l’électronique à forte dose expérimentale, les samples s’arrangent entre eux, les morceaux s’additionnent fortuitement, l’ensemble restant très agréable. Mr. Oizo ne veut pas réfléchir, il ne veut pas faire réfléchir, alors il compose sur le mode de l’aléatoire, c’est ce qu’il laisse croire, car « Bear Biscuit », « Destop » et « Machyne » sont abstraits mais maîtrisés. Le hasard est arrangé, jamais les rythmes ne sombrent dans un cafouillis inaudible. Et ici, Mr. Oizo atteint même une certaine transcendance dans son approche de la French touch. L’artiste qui ne veut être personne en deviendrait quasiment un prophète bienveillant, la liturgie est imparable, on adhère du début jusqu’à la fin.


Tous droits réservés – « The Church », Mr. Oizo en humble serviteur de la French touch.


FGE/AllTheContent