En peu de temps, Annie Clark – dite St. Vincent – s’est imposée comme une nouvelle icône de la pop rock, juste assez edgy pour les mélomanes à l’affût, et avec juste assez de flair pop pour plaire à un large public. Cet impressionnant talent d’équilibriste musicale s’affine d’album en album, et atteint un point marquant avec ce savoureux quatrième album solo, simplement intitulé « St. Vincent ».
En se joignant à David Byrne pour le projet « Love This Giant » en 2012, Clark a non seulement affiné son écriture, mais a visiblement pris goût aux rythmiques obliques, aux grooves atypiques, qu’elle insère ici dans ses propres chansons à l’occasion, notamment dans le premier single « Digital Witnesses ».
Annie Clark livre une musique rythmée, entraînante, aux sonorités généralement joviales, mais dotée d’un bagage lexical et mélodique qui rehausse la valeur de réécoute de l’album.
Le précédent « Strange Mercy » (2011) était plus ambitieux par moments, mais la variété de « St. Vincent » en fait un album plus accessible. Peut-être pas supérieur, mais plus susceptible de la propulser encore plus loin dans l’estime populaire.
Sors-tu.ca