Cela faisait deux ans déjà que les titres « Love So Cold » et « In My Arms » hantaient nos souvenirs et excitaient notre envie, le temps nécessaire pour Fryars de changer de label et d’accoucher de « Power ». Les souvenirs ressurgissent et l’envie est comblée avec ce nouvel opus de 16 titres léchés. Fryars a du style et le style lui va bien, tant et si bien qu’il devient difficile de classer ses morceaux placés en orbite. Auteur-interprète de génie, il survole la masse indie du moment, et alors qu’il ne se réclame d’aucun style, tout semble lui aller comme un gant. Le titre « Thing Of Beauty » l’exprime si bien; « Power » éclaire ce début d’année avec des paroles et des mélodies décalées, ancrées dans un idéal sonore rarement exploré jusque-là. « China Voyage », « Sequoia » et « Can’t Stop Loving You » donnent dans le bizarre, ce qui ne veut pas dire sans harmonie. Non, les notes s’enchaînent avec justesse, l’émotion se communique avec simplicité. A force de patience, Fryars atteint son but avec un certain panache, pour notre plus grand plaisir.
Tous droits réservés – « Power », l’album des désirs partagés entre Fryars et son public à bout de patience.