Avant d’être un narrateur hors pair, Perez a d’abord été le chanteur et leader du groupe bordelais Adam Kesher. Ces années rock lui ont appris le métier, l’inspiration et le talent ont fait le reste. Autant prévenir, Perez donne dans l’étrange, sa pop n’a rien de conventionnel. Et ce vent de fraîcheur fait du bien à une variété en manque de folie: Perez assume sa douce bizarrerie.
« Saltos », c’est une épopée electro-pop en douze tableaux un peu sombres. Quoi de plus normal, Perez y parle de la vie. Il y a de jolis instants qui, même assombris, portent une humanité synthétique et fantaisiste. L’artiste ravit les amoureux de la scène française, et il suffit de pas grand-chose pour qu’il fasse craquer tous les autres. Sa « Gamine » a une belle saveur, et son « Coup d’État » le ferait presque passer pour un vieux loup de mer. À l’unisson, les voix d’Étienne Daho et d’Alain Bashung s’invitent dans les virevoltes vocales de Perez, mais aussi la mélancolie de Christophe. Entre amour et haine, Perez est surtout un poète pop à poursuivre!
Frédéric Geldhof/AllTheContent News Agency
Tous droits réservés – Perez a déjà tout d’un grand dans « Saltos ».
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