La prolifique chanteuse canadienne Lindi Ortega revient avec un troisième album en moins de trois ans. Sur « Tin Star », Ortega fait état des écueils relatifs à la vie de musicien professionnel, et elle le fait avec la fougue et le sentimentalisme qu’on lui connaît bien.
Si sa relocalisation de Toronto à Nashville lui a fait vivre une foule d’expériences nouvelles, et si la vie de tournées lui a donné beaucoup de matériel pour ses textes (les autobiographiques « Gypsy Child » et « Tin Star »), ses chansons peuvent tomber parfois dans la redite, musicalement parlant. On a constamment l’impression d’entendre le fantôme de chansons passées, ses propres chansons. La limite de ses talents de compositrice se ferait-elle sentir?
Cela dit, la réalisation de Dave Cobb (« Rival Sons », « Secret Sisters ») donne beaucoup de corps aux chansons.
Beaucoup plus rythmé que les albums précédents, « Tin Star » possède une attitude davantage batailleuse, ses propos sont directs, sa critique du milieu musical virulente. Par contre, le style d’Ortega nous apparaît pour la première fois quelque peu limité.
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