« Whispers » est une déclaration à l’élégance, et dès les premières notes, avec « Coin In A Fountain », Passenger s’embarque pour un voyage émotionnel, entre amour et désespoir. Du déchirant « Golden Leaves » à l’optimiste « Thunder », Mike Rosenberg se dévoue corps et âme à ses textes. A la fois subtil et fringant, il fait vibrer sa voix comme si c’était la dernière fois. Et il y a le violon qui ajoute un effet dramatique à l’ensemble, comme si « Whispers » était une mise en scène réaliste, humaine et douce, comme la voix aérienne du chanteur. L’album se termine par « Scare Away The Dark », un titre à l’instrumentation et au refrain accrocheurs, presque un hymne que l’on chanterait à tue-tête encore et encore, sans jamais se lasser. Les mauvaises langues aiment à répéter que sans Ed Sheeran, l’autre poéte de la folk-pop, Passenger ne serait pas grand-chose, mais grâce à sa narration hors pair, il prouve tout le contraire. La folk est un mouvement de l’esprit que Passenger, assez vif pour ne pas en manquer, célèbre avec sobriété.