Kanye West – « Yeezus »

© Universal Music - Kanye West - "Yeezus"


Qui d’autre que Kanye West pour lancer un album au titre aussi suintant d’humilité que « Yeezus », fin mix entre son propre nom et celui du fils du Créateur ? Probablement personne. Est-ce que l’album en question rend justice à cette prétention ? À moitié.

Peut-être que le plus gros défaut de cet opus est d’être seulement le successeur de « My Beautiful Dark Twisted Fantasy » (2010), œuvre encensée et novatrice.

« Yeezus », c’est la vengeance du Kanye West sous Auto-Tune. C’est l’apothéose du rap égocentrique et mégalomaniaque (voir la pièce « I Am God »).

Mais c’est aussi, de manière plus intéressante, un disque plein d’électro à la limite du futuriste, d’un peu de reggae (« I’m In It ») et de « trap » pesant. Si les moments électro plus excentriques rendent l’écoute plus complexe, voire cérébrale, n’en reste pas moins que ces expérimentations témoignent d’une recherche poussée.

La brochette de copains que West a une fois de plus su réunir rend aussi l’œuvre plus diverse. Daft Punk, Justin Vernon, TNGHT, Kid Cudi amènent une fraîcheur que West n’aurait pu apporter seul.

Bref, un résultat aussi sombre et rythmé que sa précédente offrande, sans la grandiloquence qui caractérisait cette dernière.


© Universal Music – Kanye West – « Yeezus »


Sors-tu.ca