« Overgrown », le deuxième album studio du jeune producteur à la voix d’ange, James Blake, se caractérise pour son inégalité. Il est effectivement difficile d’apprécier l’œuvre en entier lorsqu’on zigzague constamment entre la ballade R&B, la pop sombre et le style lounge.
Dommage, parce que l’Anglais excelle dans certains des styles approchés.
C’est toutefois dans ses moments les plus pop que Blake se démarque réellement. Des chansons comme « Life Round Here », qui rappelle la vague trip-hop du début des années 2000, cartonnent. « Retrograde », très bon premier extrait, semble aussi représenter le juste milieu entre l’exploration instrumentale visiblement chère à l’interprète et la mélodie conventionnelle.
Par contre, le reste des dix chansons de l’album se divise entre ballades sirupeuses et titres sans réel éclat.
L’une des forces de cet artiste étant de créer des ambiances ensorcelantes, la formule lente et posée d’une certaine portion du disque reste de ce fait relativement forte.
Mais, lorsque la production flirte trop avec l’électro, l’album devient moins efficace.
© Polydor Records – James Blake – « Overgrown »
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