Cinq ans après « Lady Killer », si l’on ne compte pas « Cee Lo’s Magic Moment » (2012), un album plutôt insipide de reprises de tubes de Noël, Cee Lo Green refait parler de lui en bien. À l’époque du raz-de-marée Gnarls Barkley, le morceau « Crazy » (2006) avait littéralement effacé toute la concurrence soul et consacré l’homme aux lunettes noires. Une star qui s’était un peu oubliée au profit de nombreuses collaborations hip-hop pas toujours avantageuses.
« Heart Blanche » sonne son grand retour, on y retrouve la touche soul psychédélique de « St. Elsewhere » (2006). Comme s’il devait se prouver à lui-même qu’il n’avait rien perdu de son invraisemblable créativité, l’artiste américain n’a pas lésiné: il dévoile quinze titres tourbillonnants à réveiller les morts. Aucun morceau ne tire son épingle du jeu tant « Heart Blanche » est d’une grande qualité de la première à la dernière note. Malgré tout, « Est. 1980’s », « Tonight » et « Music To My Soul » ont ce soupçon de vie en plus qui font de cet opus un monument de la musique soul.
Frédéric Geldhof/AllTheContent News Agency
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