Roisin Murphy est une artiste décalée, elle n’a jamais refusé la provocation ou la fantaisie, elle était en fait une diva disco. Son univers en dehors de la norme electro poussait les beats et les vocalises à leur maximum, comme si elles étaient enfermées dans un caisson disco furieux. « Hairless Toys » vient remettre en question tout ce joli monde de décibels et de piquant. Mais bien qu’arrivé tardivement, ce virage stylistique à coup de notes songeuses fascine et convainc.
L’album débute avec « Gone Fishing », un morceau psychédélique et minimaliste à la fois, les notes viennent d’ailleurs, la voix de Roisin Murphy ne s’envole jamais dans les hautes sphères d’autrefois. Non, cette voix si peu envieuse du doute s’est aujourd’hui assagie pour proposer un nouveau moule electro, un univers énigmatique, sombre et fébrile. Avec « Exploitation » et « Exile », l’artiste irlandaise tourne la page des sons urbains pour vagabonder dans l’humain. « Hairless Toys » est un joli pied de nez d’une diva electro à notre part d’humanité.
Tous droits réservés – De l’animal de scène à l’humain, Roisin Murphy bouleverse le son electro dans « Hairless Toys ».
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