Ces deux interprètes et musiciennes un peu sauvages viennent de la ville des anges et elles ont à peine mis un pied en dehors de la puberté qu’elles produisent déjà un son écorché. C’est bien de leur âge! Elles ont tout le package grunge et punk, le look, les langueurs rythmiques et des textes traversés par des abîmes de douleur.
Cette mélancolie recèle une vraie poésie, un chagrin stylistique qu’elles ont puisé dans les deux univers, diamétralement opposés, de la musique de Los Angeles, souvent aux accents factices, épurés, mais efficaces, et la scène de Philadelphie, un brin plus hippie et rebelle. « Before The World Was Big » n’est donc pas le témoignage d’un renoncement, mais bien la preuve d’une naissance artistique.
Dans les titres « Ideal World », « Crowded Stranger » ou encore « I Like That You Can See It », la critique est une proposition qui s’exprime par un grand dénuement rythmique et une sincérité acoustique à renverser. « Before The World Was Big » est la passerelle inattendue entre tension et libération.
Tous droits réservés – Girlpool prend la relève grunge avec « Before The World Was Big ».
FGE/AllTheContent News Agency