Il en a vu défiler des membres, le groupe Ultravox. Peinant définitivement à se faire une place sur le devant de la scène, la formation de pop électronique variablement active depuis 1973 a décidé de s’offrir une nouvelle jeunesse avec, en prime, un tout nouvel album studio. 16 disques au succès formellement moyen s’égrenant sur près de 40 ans n’ont donc pas eu raison de l’opiniâtreté des musiciens britanniques.
Aujourd’hui, les quatre artistes ne sont plus de prime fraîcheur, mais tentent malgré tout un come-back avec « Brillliant », l’opus censé les faire renaître de leurs cendres… Mais l’effort en vaut-il vraiment la peine? Car, pour annoncer la couleur sans détours, cet album est médiocre. La voix du chanteur, chétive, crépusculaire, fait presque peur. Serait-ce là un fantôme qui s’adresse à un public depuis longtemps défunt?
Pour couronner le tout, rythmes plats et mélodies tout ce qu’il y a de bateau viennent s’ajouter à ce désastre vocal. A tel point qu’il devient difficile de différencier les différents morceaux. « Lie », « Flow » ou « Hello » sont autant de variations sur le même thème, celui de l’ennui. Le tout est à l’image de « Fall »: une apothéose de déliquescence. Oui, décidément, la voix manque à Ultravox. Il serait temps de se taire.Site officiel d’Ultravox