Même basé en Suède, Blues Pills ne vient pas vraiment menacer le blues rock dans son essence. Bien sûr, il y a la chanteuse Elin Larsson, originaire d’une ville moyenne perdue au milieu des immenses forêts suédoises, et le très jeune guitariste français de 17 ans, Dorian Sorriaux. Mais il ne faudrait pas oublier la colonne vertébrale du groupe: le bassiste Zack Anderson et le batteur Cory Berry, tous deux Américains. Le blues rock, ils sont nés dedans et y puisent chaque jour leur inspiration. C’est la magie de la musique mondialisée, partout les genres musicaux connaissent des adaptations nationales et parfois, on voit émerger un puzzle de différentes nationalités. Cela reste l’exception, mais ce métissage est rarement vain. Une voix racée à la Janis Joplin mais musculeuse, des arrangements qui vacillent sans cesse entre la soul et l’acid rock, une inventivité à fleur de peau, le tout pour un premier album énergique. Mention spéciale au titre « Devil Man », le résumé nerveux et efficace d’un blues rock sans frontières.
Tous droits réservés – Comme sorti de nulle part, le groupe Blues Pills sort un album du même nom audacieux.