Placé en orbite en 2012 avec le titre « Language », Porter Robinson poursuit son ascension cosmique avec une galerie de 12 morceaux bien sentis, où il traque le moindre son en expansion. Le garçon a un don pour la polyphonie électronique, les instruments se succèdent à la vitesse de la lumière dans une esthétique glitch. Précurseur en son monde, il n’est pas l’inventeur du genre complextro pour rien: chez lui, le défaut électronique est source d’inspiration, une inspiration tronquée, détournée, puis magnifiée. L’album est un véritable patchwork de sons fracassants, une déflagration hybride où les featurings se déchaînent. « Polygon Dust » avec Lemaitre, « Hear the Bells » avec Imaginary Cities, « Lionhearted » avec Urban Cone ou encore « Flicker » en solo, les morceaux gravitent autour d’un champ de force electro-pop que Porter Robinson trimballe là où l’innovation l’appelle. « Worlds » est un album à couper le souffle, à l’image de l’audace de son créateur, qui offre une cure de jouvence inattendue à la galaxie electro.
Tous droits réservés – Porter Robinson offre monts et merveilles dans « Worlds », un album énergivore.