"Work": Tout avait pourtant bien commencé…

credits:DR

Shout Out Louds nous délivre leur troisième opus, sobrement intitulé "Work". Ces représentants de la branche indie rock reviennent après une pause de trois ans. Après "Our Ill Wills", les cinq musiciens suédois avaient besoin de faire le vide. Adam Olenius, le chanteur, a mis le cap sur Melbourne. Bebban Stenborg, unique femme du combo, a posé ses valises et son clavier à Los Angeles. Carl Von Arbin, Ted Malmros et Eric Edman ont respectivement laissé leur guitare, basse et batterie à Stockholm.

Durant cette période latente, Adam s’atèle à l’écriture de la plupart des dix titres de l’album aidé d’un synthétiseur, d’une guitare acoustique et d’un ordinateur. Depuis la grande ville australienne, le leader des Shout Out Louds envoie ses compositions à ses collègues. Si les relations à distance ne tiennent généralement pas la route, le combo a su rester uni malgré les kilomètres.
Par la suite, le club des cinq s’est retrouvé dans le berceau du grunge à Seattle pour enregistrer leur dernier disque. Pour la première fois, c’est un producteur non suédois, l’Américain Phil Ek qui veille au grain.

Les Shout Out Louds ont séduit un large public dès leur début avec "Howl Howl Gaff Gaff" (2005). Mêlant pop rock et new wave, ils rivalisent de talent avec les Strokes ou The Killers. Leur retour pourtant tant attendu ne fait pas l’unanimité. "Work" ne serait pas à la hauteur des précédents travaux. Tour d’horizon.

Le bal s’ouvre en beauté avec "1999" où un clavier et une guitare acérés rencontrent la voix en pleine forme d’Adam. Ce bijou new wave qui nous rappelle les meilleures heures de New Order enchaîne sur un titre tout aussi entraînant et 80′: "Fall Hard". Mais après c’est le vide, voire la dépression qui prend le dessus. "Play The Game", "The Candle Burned Out" et "Throwing Stones" forment une succession de titres langoureux et ennuyants. Juste avant le final, "Show Me Something New" sauve la mise et nous replonge dans l’ambiance légère et fraîche du début.

L’ensemble s’avère effectivement décevant. Restons donc sur la note positive des quelques morceaux réussis qui nous font voyager dans les années 80 de The Cure et dans les années 90 de la french touch.

Myspace des Shout Out Louds
Site officiel des Shout Out Louds

/ATCNA