Slash, l’ex-guitariste des Guns N’ Roses, ose enfin voler de ses propres ailes en publiant son premier album solo.
A la fin des années 80 et au début de la décennie qui suivit, le groupe de hard rock Guns N’ Roses a connu un succès phénoménal. Une réussite due à la qualité de leurs compositions, au charisme du chanteur Axl Rose, mais aussi en grande partie au jeu et à la dégaine reconnaissable entre mille du guitariste soliste Slash. Entre 1985 et 1995, coiffé d’imposant chapeaux haut-de-forme, sa sombre tignasse devant les yeux, Saul Hudson – de son vrai nom – a fait vibrer des stades combles au son de soli à la fois coulants et acérés. Son talent est d’ailleurs reconnu à juste titre. Dans une liste des dix meilleurs guitaristes de tous les temps publiée en 2009 par le "Time Magazine", Slash pointe à la seconde place, seulement devancé par le dieu incontesté de la six-cordes Jimi Hendrix!
En 1996, Axl Rose ayant sombré dans la mégalomanie, Slash quitte les Guns. Jusqu’en 2001, il s’illustre au sein de Slash’s Snakepit. Il forme ensuite, avec d’autres ex-membres des Guns N’Roses, le groupe Velvet Revolver, encore en activité aujourd’hui. Saul Hudson consacre l’année 2009 a enregistré son premier album solo. L’occasion pour le guitariste de convier une pléthore d’artistes de tous bords à collaborer avec lui. Connecté à son époque, il tient au courant ses fans de l’avancée du processus via Twitter. L’opus, auquel il donne son nom de scène "Slash", débarque finalement dans les bacs ce printemps.
Sur le titre "Beautiful Dangerous", la voix sensuelle de Fergie, des célèbres Black Eyed Peas, forme un alliage saisissant avec les riffs nerveux exécutés par Slash. Pour le morceau "Promise", du hard rock hyper efficace au groove palpable, on a le plaisir de retrouver au chant le toujours excellent Chris Cornell (Soundgarden, Audioslave). Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters, Them Crooked Vultures) a été invité à cogner les fûts sur l’instrumental "Watch This", caractérisé par une rythmique martiale des plus imposantes. Le morceau de conclusion de "Slash", au titre que l’on ne peut hélas pas contredire, "We’re All Gonna Die", accueille le timbre fissuré et rugueux d’une légende vivante du rock, Mister Iggy Pop himself.
Slash a donc remis au goût du jour le hard rock dont il est l’un des ambassadeurs incontournables. Le musicien en a profité pour s’amuser en studio avec des grands noms. Le résultat convainc, même si l’album souffre peut-être d’un trop plein de grandiloquence.MySpace de SlashSite officiel de Slash