
Le rock shoegaze reviendrait-il à la mode chez les mélomanes peu enclins à se laisser porter par le mainstream? Tout comme Yuck, groupe britannique fan de Pavement et Yo La Tengo, les Canadiens de No Joy jouissent d’un certain buzz. Eux évoquent davantage Jesus and Mary Chain et My Bloody Valentine.
Leur rock absorbé distille deux voix féminines troubles, qui émanent non sans peine d’un tourbillon d’échos charnus et âpres. A l’exemple du furieux "Hawaii", les morceaux de No Joy doivent s’apprivoiser. Si l’on y parvient, ce grunge qui regarde ses pieds apportera à l’auditeur son lot d’énergie brute. Encore faut-il se montrer capable d’isoler les mélodies perdues dans des nappes de guitares bruyantes et indistinctes.
Le côté décharné de No Joy peut laisser sur sa faim. Et force est de constater qu’après quelques morceaux, on commence à tourner en rond…Page consacrée à No Joy sur le site du label Mexican Summer