
La reformation du groupe en 2007, autour de l’album « Zeitgeist », avait oscillé entre le pire et le meilleur. En 2012, la sortie de « Oceania », premier opus du triptyque « Teargarden By Kaleidyscope », n’avait pas plus rassuré les fans. Mais voilà que souffle un vent artistique nouveau, les Smashing Pumpkins sortent « Monuments To An Elegy », deuxième mouvement de leur triptyque, neuf titres au goût d’hier sans être nostalgiques. Billy Corgan, le leader du groupe, parvient à imprimer les sonorités dream pop et alt-rock entendues dans les années 90, mais surtout, il poursuit son échappée cathartique. Les émotions sont éreintées puis cajolées, une ondulation schizophrénique appuyée sur des riffs de guitare qui ne servent plus de mode d’expression, mais de porte-voix. Le rock psychédélique de « Being Beige », « One And All » et « Drum + Fife » agit immédiatement, sans parler de « Tiberius », un appel d’air punk qui résonne encore à la fin d’un album sobre et déjà classique. Les Smashing Pumpkins ne sont pas morts!

Tous droits réservés – Avec « Monuments To An Elegy », l’investissement punk émotionnel des Smashing Pumpkins est total.