Moby en demi-teinte

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Plus de dix ans après le phénoménal "Play", dans lequel les publicitaires ont puisé jusqu’à plus soif, Moby nous présente "Destroyed". Avec ce dixième opus, le célèbre binoclard chauve a tenté de tirer profits de ses insomnies et de dresser une sorte de bilan de carrière.

Eclectique et inégal, ce disque propose de bons moments, comme le compulsif "Be the One" ou l’atmosphérique "Lacrimae", au lyrisme électronique touchant. Sauf qu’avec ce genre de tracks, Moby semble se caricaturer et n’invente strictement rien.

Usant d’une marque de fabrique qui a pris pas mal de rides, surtout sur des titres tendance dance à voix féminine ("The Low Hum"), cet artiste bipolaire donne l’air d’avouer son impuissance. Les nuits blanches, vécues bien malgré lui, ont malheureusement insufflé à Moby une inspiration en demi-teinte.

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/ATCNA