Dans « I Never Learn », son troisième album, Lykke Li propose un véritable hymne au chagrin, le chagrin d’amour qui l’a décidée à quitter la Suède pour Los Angeles. Cet opus s’écoute comme une ode romantique aux échecs amoureux. Cela explique peut-être l’austérité des 9 titres qui se déclinent à travers une instrumentalisation déstructurée, comme un cœur abîmé. Des mélodies puissantes servent le penchant mélancolique de l’artiste qui, parfois, chuchote du bout de sa voix l’élégance d’élans amoureux déçus.
Cet album n’est pas celui de la nostalgie ni du désespoir, mais de l’acceptation des blessures amoureuses, ces déchirures qui doivent guérir pour laisser place à de nouvelles erreurs. Pendant 33 minutes, Lykke Li rappelle que la souffrance en amour ne s’apprend pas, elle partage ses coups au cœur, on en ressort avec des coups de cœur; les titres « No rest for the wicked » et « Gunshot » notamment. « I Never Learn » est l’album de la rupture, une rupture amoureuse transfigurée par la voix éraillée d’une artiste qui s’affirme pleinement.
Tous droits réservés – « I Never Learn », l’album de la rupture pour Lykke Li