Owen Pallett se taille sur mesure un labyrinthe mélodique, de sorte qu’on ne puisse jamais réellement le localiser. La performance vocale est sobre, la confession plus audacieuse, on pénètre la sphère de son intimité avec le titre « The Passions », où il nous invite dans sa chambre à coucher. Puis il scanne son âme avec délicatesse et l’acte le plus anodin se pare de magie, la magie des choses ordinaires et pures, comme un écho à sa voix, presque un murmure. Et l’on se berce d’illusions et des trucages instrumentaux qu’il manie avec habileté. A son habitude, le chanteur sonde nos émotions qu’il connaît si bien parce qu’elles sont celles qu’il a décidé de caresser du bout de son archet. Eh oui, le violon reste l’ADN d’Owen Pallett. Les arrangements s’enchaînent à sa voix de tête harmonieuse, les mélodies ascendantes finissent par se reposer au creux de « The Secret Seven », une ballade grisante. Le chanteur au violon se raconte mais on ne parvient toujours pas à résoudre son mystère. Seule certitude: Owen Pallett surplombe la galaxie pop.
Tous droits réservés – « In Conflict », un album aux arrangements autobiographiques pour Owen Pallett