
« Kamishibai », un titre énigmatique, une touche japonisante pour se référer au traditionnel « théâtre de papier », 11 titres pour raconter une histoire humaine et bouleversante… Benjamin Fincher, c’est le pseudonyme d’un artiste français décalé, aussi tortueux que l’univers de l’illustre réalisateur David Fincher auquel il fait allusion. D’ailleurs, Benjamin Fincher fait illusion, son style évoque à la fois le mystérieux Patrick Watson et le mythique groupe Radiohead, aux frontières de l’expérimentation. D’un titre à l’autre, le chanteur balade l’auditeur de fausses pistes en révélations, il éveille la suspicion, puis sa mélancolie réveille les passions. « Kamishibai » se vit comme un voyage en terre inconnue, où le cynique n’est jamais résigné, car il vagabonde au gré de la pop orchestrale du titre « Go Outside » au lo-fi folk de « Long Distance », en un clin d’œil. L’artiste est un prodigieux multi-instrumentiste, il exprime ses différents points de vue musicaux par une structure complexe, mais pour ne rien gâcher, il reste toujours accessible.

Tous droits réservés – « Kamishibai », le petit théâtre orchestral et folk de Benjamin Fincher.