Sur « Neon », l’Anglais Jay Sean fait étalage de son incapacité à faire des choix. La fusion de styles peut fonctionner, voire même, dans le meilleur des cas, faire progresser la musique vers de nouveaux horizons. Mais sur son quatrième opus, le crooner ne propose rien d’aussi ambitieux.
Jay Sean se contente juste d’enchaîner les titres de genre différent, en donnant l’impression de n’avoir pas réussi à se décider à réaliser un album pop, hip-hop ou R’n’B. Une disparité qui ne gênerait pas, si derrière se cachait une forte personnalité. Ce dont Jay Sean ne fait aucunement preuve ici… En témoignent l’introductif morceau éponyme, dans lequel le chanteur se donne des airs de pâle copie de Robbie Williams, et « Luckiest Man », à l’instrumentation évoquant de loin Coldplay. Voilà pour le volet pop…
Le niveau monte un poil quand Jay Sean introduit du groove, avec « Where Are You ». Finalement, sa musique devient tout à fait écoutable lorsqu’il s’entoure d’Ace Hood (« All on Your Body ») et de Busta Rhymes (« Break of Dawn »). Un peu tard, hélas…
© Universal – Jay Sean – « Neon »
YCH