
« Ibeyi », un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes, c’est un peu la sensation qui ressort de l’écoute de premier opus. En 13 titres, les jumelles arrivent à imposer un style unique en son genre, un mélange dominé par la soul et agrémenté de downtempo et d’expérimentations à base de musique folklorique yoruba. Le yoruba, c’est d’abord une langue importée d’Afrique en pleine traite négrière vers les îles des Caraïbes, dont Cuba, d’où ce duo très spécial est originaire. Et en parlant d’origines, ces artistes en devenir ont ça dans le sang: elles sont les filles d’Anga Diaz, percussionniste du célèbre Buena Vista Social Club. Les voici poursuivant une biographie familiale en notes de musique, prouvant aussi que le talent, à force de travail, peut passer d’une génération à l’autre, presque comme une évidence. La voix de Lisa-Kaindé captive, tandis que Naomi interroge et interpelle avec ses instruments sud-américains. « River », « Ghosts », « Oya », « Mama Says », « Yanira », tous ces titres sont autant d’hymnes à la beauté, qui va si bien à Ibeyi.
Tous droits réservés – « Ibeyi », le voyage déchirant en soul folklorique.
FGE/AllTheContent News Agency