"Honky Tonk": Fraîcheur garantie

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Après le succès de "White T-Shirt", Micky Green revient sur le devant de la scène avec "Honky Tonk". Aussi flamboyant que la couronne de plume portée par la chanteuse sur la pochette, ce nouvel album débarque comme un boulet de canon dans la morosité hivernale. Inclassable dans un genre musical précis, ce nouvel opus flirte entre soul et funk, folk et pop, électro et glam’ rock. Un vrai cocktail vitaminé!

Originaire d’Australie, la blonde platine a d’abord défilé sur les podiums des grands créateurs avant de mener elle-même le show. À 18 ans, Micky Green quitte Sydney pour Paris afin de tenter sa chance dans le mannequinat. Sous le charme de la Ville des Lumières, la belle s’imprègne de la richesse culturelle de la capitale: "Sydney est la ville idéale pour le corps, pour faire du sport. Paris est parfait pour l’esprit. La culture est accessible partout et j’apprécie énormément l’immense offre artistique de la ville."

Dans un entretien accordé aux "Inrockuptibles", elle souligne la différence entre le métier de modèle et celui de chanteuse: "Le mannequinat m’a appris à me sentir femme et à m’exposer. Mais ça n’a strictement rien à voir avec le fait de composer un disque, écrire ses propres chansons et jouer devant un public. Quand vous êtes un mannequin, vous avez beau être sous les projecteurs, votre mission est de vous effacer pour mettre en valeur la création d’un couturier. Faire un disque, c’est tout l’inverse. C’est vous que vous devez montrer au monde, vous n’êtes plus un modèle ou un simple support."

À l’image de sa personnalité, Micky Green virevolte dans un univers léger et fruité. Dès le premier morceau de "Honky Tonk", on est frappé par l’intelligence rythmique de la composition. Simple, mais calibré, "T.L." est marqué par la cadence des basses et par sa voix ingénue. Sur "No Line", l’Australienne groove sur un rythme qui nous rappelle le légendaire "Hit the Road Jack" de Ray Charles, tandis que "The Game" sonne carrément Motown. Puis, sur "Scaredy Cat", elle prend un virage glam’ rock.
Mais Micky ne se contente pas de voyager dans les sixties et seventies. Aux années 80, elle emprunte l’électro-pop scandée par une boîte à rythmes à la façon des New Order. "R&B" et "Heavy" reflètent bien cet état d’esprit.
Finalement la douceur de la folk nous apaise sur "Whatever" et "Ready Already".

Saluons la qualité des enregistrements. Les mélomanes apprécieront le fait d’écouter des vrais instruments. Une balade éclectique réussie pour la jeune artiste qui a su créer son propre son!

Site officiel de Micky Green
Myspace de Micky Green

/ATCNA