Harry, Liam, Louis, Niall et Zayn sont déjà de retour après le succès planétaire de « Midnight Memories », sorti l’année dernière. La dimension commerciale des One Direction peut déplaire à la critique et, au-delà d’un public jeune, leurs ballades formatées sont souvent moquées, mais il faut reconnaître à la machine pop « Four » un effort de maturité. Ce nouvel opus verse encore dans l’arena pop des précédents albums, à la seule différence que les influences ne sont plus vraiment celles de la teen pop. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter « 18 », écrit et composé par Ed Sheeran en personne ou « Fireproof », où se déploient les accents rock des guitares des années 80. Le groupe des cinq opère donc sa mue, celle dont on pensait qu’elle n’arriverait jamais. La patience paye, nos cinq chanteurs embrassent la power pop et ne rechignent pas, çà et là, à inclure quelques accords soft rock, sans rien perdre en efficacité. De « Steal My Girl » à « Night Changes », One Direction change d’arrière-plan musical, histoire de prendre par surprise les sceptiques.
Tous droits réservés – Avec « Four », One Direction atteint l’âge de la maturité soft rock.