L’auteure-interprète Farao sait tout de la musique et fait de la bonne musique, et quand elle s’est engagée sur les chemins de la pop, elle aurait pu livrer un album aux envolées synthétiques, que les Scandinaves subliment si bien. Dans « Till It’s All Forgotten », elle ne manque pas de ce charme nordique, mais a opté pour un style très personnel.
Multi-instrumentiste accomplie, Farao fait la part belle à toutes les influences sonores de son parcours. Ainsi, du début à la fin de cet opus, les titres sont parcourus de compositions polyphoniques fantasques, de sonorités veloutées qui donnent de l’ampleur à la voix si particulière de l’artiste.
Dès « Tiaf », Farao nous emmène dans un univers musical éclaboussant, ce qui empêche de vraiment catégoriser l’artiste, mais pas de l’adorer. D’une note à l’autre, de « Hunter » à « Silence », elle déploie toute l’envergure de son inspiration et son goût pour des mélodies aériennes. Les percussions battent la chamade, la voix de Farao envoûte, le tout au détour d’un album surprise.
Frédéric Geldhof/AllTheContent News Agency
Tous droits réservés – Une grâce polyphonique sublime la pop de Farao dans « Till It’s All Forgotten ».
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