En mai 2010, le bassiste Carlos Dengler quittait Interpol, laissant craindre le pire pour l’avenir du groupe. Le doute est aujourd’hui levé avec la sortie de ce nouvel opus. Interpol a su trouver les ressources mélodiques et créatives pour survivre à ce qui, à l’époque, avait été un coup dur. Elle est bien loin, l’effervescence de « Turn on the Bright Lights », son tout premier album sorti en 2002, un morceau de gloire punk-rock post-11 septembre, mais le chanteur et leader Paul Banks, dès les premières intonations de « All the Rage Back Home », étonne et dissipe les craintes nées suite au départ d’un des fondateurs du groupe. Interpol revient donc de la plus belle des manières, en composant un album de 10 titres riche de sa diversité rock. Les titres « Anywhere » et « Ancient Ways » se nourrissent de la colère et de la tristesse arrimés aux efforts d’inspiration du groupe depuis ses premiers pas en musique, des ballades déchirantes, où la lumière et l’obscurité s’affrontent encore. Le rock d’Interpol n’est pas mort!
Tous droits réservés – « El Pintor », le cri post-punk déchirant d’Interpol contre les doutes nés de la scission.