Seize ans après l’excellent « Spiritchaser », Lisa Gerrard et Brendan Perry ont décidé de mettre de côté leur carrière solo respective afin de se retrouver sous la bannière Dead Can Dance. « Anastasis » (terme grec signifiant « résurrection ») reprend là où DCD s’était arrêté, avec la grâce, l’élégance et l’expérience que l’on connaît du duo.
L’album débute avec la lente sérénade grandiloquente « Children of the Sun », qui met en valeur la voix de crooner de Brendan Perry. Ce titre majestueux rappelle à la fois Peter Gabriel, Elbow, et bien entendu, le Dead Can Dance des belles années. On retrouve aussi des influences plus exotiques, comme dans « Anabis » et « Agape », morceaux baignés de sonorités anatoliennes. Lisa Gerrard fait valoir son vaste registre vocal. En tordant les aiguës, elle parvient à créer un filet mélodique vaporeux, simplement sublime.
Tout au long de ce huitième opus, les caractéristiques premières du groupe réapparaissent et se succèdent. La sincérité de l’interprétation, elle, crève les haut-parleurs. Les deux comparses à nouveau réunis n’ont donc pas trop de cheveux blancs à se faire.
© PIAS – Dead Can Dance – « Anastasis »
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