Damon Albarn – « Everyday Robots »

© Parlophone - Damon Albarn - "Everyday Robots"


Difficile de croire qu’en vingt-cinq ans de carrière, Damon Albarn n’ait pas fait d’album solo, en dépit des nombreux genres musicaux empruntés au fil des projets, de Blur à Gorillaz. A la mi-quarantaine, il édite ce premier projet portant son nom qui s’avère, sans surprise, introspectif, charmant et fort différent de ce qu’il a produit auparavant.

Le chant est à l’avant-plan, même si la voix est doucement posée sur les compositions. Le jeu de guitare ou de piano s’avère très réservé, minimal, et déploie les mélodies sur des rythmes synthétiques, programmés, mais pas de style drum-machine: ce sont plutôt des percussions formées à partir de simple bruits du quotidien, choisis minutieusement.

Si la carrière de Damon Albarn a souvent eu l’air d’une grande party aux multiples souffles, là on se retrouve en lendemain de veille. Pas nécessairement une gueule de bois douloureuse, mais plutôt un moment paisible où l’exubérance fait place à l’intériorisation.

Sans surprise, « Everyday Robots » s’avère incontournable: un album de cœur, émouvant, superbe dans sa simplicité, plein de mélancolie, d’humilité et d’humanité.


© Parlophone – Damon Albarn – « Everyday Robots »


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