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Courtney Love accouche enfin du nouveau Hole

credits:©Universal

Le voilà enfin le nouvel album de Hole, le groupe mené par Courtney Love, la célèbre et sulfureuse veuve de Kurt Cobain. Enfanté dans la peine, "Nobody’s Daughter" aligne onze titres qui témoignent des déboires vécus par la chanteuse et guitariste ces dernières années.

Cela fait douze ans que Hole n’avait pas sorti de disque, alors forcément, l’arrivée de "Nobody’s Daughter" a tout d’un événement majeur dans l’actualité musicale de ce printemps 2010. Courtney se montre la première surprise à avoir réussi à vaincre ses vieux démons et être parvenue à parachever l’album, dont l’écriture des premiers morceaux date de… 2005! Elle a avoué qu’à cette époque, elle pensait vraiment n’avoir plus aucune chance d’intéresser le moindre producteur et sa carrière dans le rock semblait – pour elle et pour tous ses fans – ne jamais vouloir trouver une suite heureuse…

Mais Miss Love a pu compter sur deux anges gardiens, Linda Perry et Billy Corgan, qui l’ont aidé à enregistrer "Nobody’s Daughter". Ancienne chanteuse des 4 Non Blondes, on doit à Linda Perry la composition de nombreuses chansons à succès interprétées par Pink, Christina Aguilera ou encore Gwen Stefani. Quant à Corgan, on le connaît comme chanteur et leader des Smashing Pumpkins. Pour ce nouvel opus de Hole, il a collaboré à la réécriture de certains titres et a endossé le rôle de guitariste de studio.

Dès l’intro, avec le morceau éponyme, cela paraît claire comme de l’eau de roche: Courtney Love sait encore comment s’y prendre pour concocter des chansons mélodieuses et parsemées de riffs plutôt bien sentis. Le son fait très 90’s et la voix de la musicienne, le poids des années aidant, crache encore davantage d’aspérités qu’auparavant. Courtney exprime sa vision du mariage et ses regrets dans le calme et élégiaque "Pacific Coast Highway". Une mise à nu qui prend encore plus d’ampleur sur le touchant "Letter to God". Malheureusement, en dépit de ces quelques bons titres et un come-back qui, admettons-le, force l’admiration, "Nobody’s Daughter" sonne malgré tout un poil démodé. L’entrain et l’orgueil que Hole distille dans la première moitié de la galette perd petit à petit de sa superbe. Au final, l’écoute de cet opus inégal a de quoi frustrer un peu.Site officiel de HoleMySpace de Hole

/ATCNA