En 2010, « The Age of Adz » avait couronné Sufjan Stevens roi de la pop-folk poétique; l’artiste avait accouché de morceaux tout en longueur, appuyés sur des arrangements baroques et electro. Aucune note, aucun mot, aucun style ne semblait pouvoir résister à son talent. Après six albums en 10 ans, Sufjan Stevens a pris du recul pour repenser son approche musicale. Il revient aux sources avec « Carrie & Lowell », il traite encore des servitudes liées à l’amour, la mort et la foi, ses textes sont plus mélancoliques, mais la magie est intacte.
La pop s’efface au profit de la folk, un genre qui permet à l’auteur de mieux porter ses textes au fil de mélodies sobres et raffinées. Avec « No Shade In The Shadow Of The Cross » et « Should Have Known Better », l’artiste rappelle qu’il est un excellent conteur et passeur d’émotions. Détaché des fantaisies orchestrales passées, il propose une lecture méditative de ses thèmes de prédilection, il chuchote à nos oreilles les incertitudes de l’existence tout en procurant un sentiment de bien-être. Bravo!
Tous droits réservés – Le passeur d’émotions Sufjan Stevens a la pop mélancolique dans « Carrie & Lowell ».
FGE/AllTheContent News Agency