Disco moderne infusé de saveurs haïtiennes et caribéennes, le nouvel Arcade Fire est tout à fait à la hauteur du buzz.
Comme si la barque Arcade Fire n’était pas déjà assez peuplée, la formation montréalaise a ajouté deux percussionnistes et l’illustre réalisateur James Murphy à son équipage. Son empreinte est importante sur « Reflektor »; Murphy contribue à marquer un tournant important vers le succès de masse et une certaine rupture avec le passé. Sur le plan des arrangements, l’effet LCD Soundsystem se fait sentir: les rythmes s’inscrivent souvent dans la tendance post-disco typique de Murphy.
L’écriture de Win Butler brille, une fois de plus, par son habile formulation des angoisses et préoccupations modernes en lignes mélodiques habiles. Et le groupe épouse ses propos avec la riche instrumentation.
Libéré de l’infâme diktat du format de chansons des radios commerciales, Arcade Fire fait dans la pop élaborée et se donne les outils pour aller au bout de ses idées.
Excellent album, donc. Important par sa mise en marché et par le tournant qu’il annonce dans la carrière du groupe.
© Merge Records – Arcade Fire – « Reflektor »
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