
Intrigante étoile filante dans le ciel du R&B et de la pop rappée, la jeune Américaine Angel Haze dépose un premier album complet qui répond plus ou moins aux attentes créées par son EP « Reservation », libéré gratuitement sur le web en 2012.
Cet album est très personnel, introspectif, imbibé du vécu de la jeune dame. De racines afro-américaines et amérindiennes, Raykeea Angel Wilson a grandi dans une communauté religieuse recluse (voire une secte) jusqu’à l’âge de 16 ans.
C’est surtout sa dégaine qui impressionne. Son aplomb en fait une redoutable rappeuse, qui mord dans les mots et maîtrise un débit rapide en s’investissant à fond. Elle a beaucoup de choses à dire, et n’hésite pas à tartiner épais, ce qui n’est pas nécessairement un défaut si horrible pour un premier album.
Musicalement, des titres comme « Echelon (It’s My Way) », « Deep Sea Diver » et « A Tribe Called Red » démontrent une volonté d’amener l’auditeur dans un univers musical assez personnel et créatif. Hélas, les ballades comme « Battle Cry » ou « Planes Fly » tirent l’album vers le bas.

© Universal Music France – Angel Haze – « Dirty Gold »
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